23 July 2006

D'humeur badine et sensuelle

N’épousez pas les hommes qui vous plaisent. Gardez-les de côté.
Gardez-les pour l’envie, pour le rire, pour la baise; gardez-les pour la spontanéité.
Épousez celui avec qui vous vous entendez, avec qui vous entendrez vos enfants pleurez.
Faites-en un compagnon d’armes, attachez-vous à cette solidarité;
bâtissez brique à brique les maisons, les joies et les peines, vous y gagnez la solidité…

Mais pour le désir à perdre haleine,
C’est l’homme que vous n’avez pas que vous voulez,
Celui des comptes à rebours, pas des compte-joints
Celui qui fait rimer jouissance avec ‘même pas toucher’
L’interdit, l’absent, l’omniprésent,
contre le permis, le présent, le sécurisant…

Tout dépend de qui vous êtes, de ce que vous voulez.
mais,
Une bouche, que vous n'avez pas encore, mi-ouverte,
Une main que vous n'avez fait que serrer,
Une nuque qu'à loisir vous pouvez regarder
(NDLR : un endroit du corps sensuel à souhait, dont on peut se rassasier sans être prise en flagrant délit),

Tout dépend de qui vous êtes, de ce que vous voulez.
Une phrase commencée, continuée par l'homme aimé,
celui qui vous connait, et qui, même en vous voyant malade,
continue de vous adorer.
Celui avec qui on s'engueule pour une table mal dressée,
mais avec qui on se recueille, quand il n'y a plus un invité
'c'était formidable cette soirée. C'était bon ce que tu as fait,
tu as vu, ils ont aimé…
'
Rien de grandiose il est vrai, ces répliques balancées,
mais goutte à goutte elles représentent la sueur dépensée,
ensemble.
Elles s'amassent, se déposent… forment ces alluvions fertiles
auxquels sont sensibles ceux qui veulent se tisser des souvenirs
sur un seul et même canevas…
Pas de quoi faire l'apologie du mariage,
juste de quoi s'offrir une couverture douillette, parfois rèche
il est vrai, parfois 'ça pique' et on se gratte,
parfois se forme un noeud dans la laine, ou alors le fil casse…

Parce que celui qui vous souriait sans vous regarder
subrepticement, décide de s'en mèler,
c'est moi qui m'emmèle dans cette cordelette que j'aurais souhaitée
soudainement plus solide.
Je le déplore, vraiment?
Soyons honnête, ce qui pousserait à ne plus l'être - honnête -
est si tentant, si ennivrant, si obscédant,
vais-je céder d'ailleurs?
est là !

Les sentiments serpentent,
la volonté vascille,
l'envie, c'est ça la volonté.
Alors, se joue un jeu
à ce jeu où à deux, on n'est pas 'un' encore.
On s'en pourlèche pourtant,
Du regard, des silences,
du non-dit, et du muettement crié.
Si l'on était sage, avisé, on arrêterait là,
on reculerait le moment,
on dévierait l'instant,
on dirait 'non' pour que le 'oui' reste intact

Attendez, vous croyez que je parle de fidélité?

Non, vous n'y êtes pas:
dire 'je te veux, mais je ne te prends pas…
pour mieux te garder'

ce serait sage,
ce serait conserver ce qui vous a fait pencher
du côté du désir…
puisque le bonheur d'être ensemble vous l'avez.
(pirouette, histoire de se retrouver sur le droit chemin)

Tout dépend de qui vous êtes, de ce que vous voulez.
Entre moi et vous, encore, vous hésitez?

2 comments:

Catarbor said...
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MiKE said...

C'est bloggué : http://tinyurl.com/hckv5 .. Encore bravo super Cat !