23 October 2005

Les Follies d'Auster


Je viens de finir Broolkyn Follies et …je ne sais pas encore ce que j'en pense. Plus j'y pense, plus je suis déçue il me semble.
J'ai bien aimé, c'est sûr , mais ça me déroute un peu. Je n'en trouve pas le sens caché, les imbrications qui définissent le style austérien de ses bouquins. Matriochka, certes, mais ce n'est pas le travail de virtuose avec lequel Auster nous comble d'habitude.

Ses prises de positions m'agacent sincèrement. Cousues de fil blanc, très discours primaire du démocrate moyen…Si elles ne vont pas forcement pour me déplaire, elles sont présentées de façon très réductrice, un peu à la Michael Moore et sa propagande. On ne voit pas pourquoi il insère ça de manière enfantine entre deux lignes. Idemavec la fin, où le bonheur de Nathan n'est que de petite taille face au World Trade Center qui huit minutes plus tard va se désintégrer. Le côté très démocratiquement correct , genre 'nous on est vachement libéraux, les autres sont tous des cons…' avec l'histoire entre Nancy et Rory, hum, je sais pas, je coince. il s'en est déjà beaucoup passé dans le roman entre la secte d'extrême droite, et les avanies artistico-policières de Harry. ça devient too much…
Je sais pas, c'est peut-être justement parce que je viens de lire La bête qui meurt de Philip Roth. Grandiose! Du coup, B.F me semble bien mince. Le Livre des Illusions ça c' était du grand art.

L'histoire elle même me fait beaucoup plus penser à l'univers de John Irving qu'à celui d'Auster. Il ne manque que les ours. J'en aurais bien vu un dévaler les collines de la pension Chauwder…

Maintenant le côté utopique de l'hôtel Existence, bien entendu que c'est tentant, mais ne suis pas une fille très utopique moi. je trouve que ça fait un peu vie en bout de course. Notre Paul serait il en train de se piquer une petite dépression de la soixantaine? C'est tout de même rageant dans ce pays de ne pas avoir d'émission telles que Bouillon de culture…j'aurais bien aimé entendre ce qu'il a à dire sur son dernier bouquin. Je devrais faire attention à ce qui passe ici, comme le Bateau Livre ou l'émission de Durant. Je vais aller fouiller dans les archives de TV5.Com.

Je viens de commencer 'Portnoy's complaint' du même Philip Roth et là, c'est pas du gagné. J'en ai lu 20 pages, je suis incapable de raconter de quoi ça parle. Difficile, dense. Faut que je m'accroche. Saleté d'anglais ! Je vais tout de même pas me le commander en français…

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